Paris, le 13 juin 2018 – L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a présenté aujourd’hui son rapport d’activité 2018. Le rapport souligne une année de transformations marquée par la mise en conformité avec le Code mondial antidopage, la réforme de la stratégie des contrôles et la volonté toujours renouvelée de replacer les sportifs au cœur du dispositif antidopage.
« L’Agence poursuit sa logique de transformation visant à s’adapter au contexte en perpétuelle évolution dans lequel évoluent les acteurs de l’antidopage. Conformité, efficacité, dialogue et performance sont les maîtres-mots de notre activité en 2018 », souligne Dominique Laurent, présidente de l’AFLD.
La mise en conformité avec le droit français : une opportunité pour l’AFLD
L’AFLD a poursuivi en 2018 le processus de mise en conformité avec le Code mondial antidopage et les exigences de constitutionnalité. Deux ordonnances sont intervenues pour réformer le cadre juridique français de l’antidopage et ont notamment donné lieu à la création de la commission des sanctions, la suppression de la compétence disciplinaire des fédérations sportives, l’introduction du dispositif de renonciation à l’audience pour les sportifs qui plaident coupable et celui du recours exclusif au Tribunal arbitral du sport (TAS) en appel lorsque sont en cause des faits commis par des sportifs de niveau international ou à l’occasion de manifestations internationales.
Ces réformes concourent à l’amélioration globale du système antidopage français, introduisant davantage d’impartialité et d’équité dans la procédure disciplinaire.
L’AFLD et les sportifs : un dialogue enrichi
Replacer les sportifs au cœur du dispositif antidopage demeure une priorité de l’Agence. C’est pourquoi le comité des sportifs a été créé en 2018 : nouvel organe consultatif indépendant, il participera activement aux actions de prévention et de communication de l’AFLD et pourra être mobilisé lors des réunions et évènements organisés aux plans national et international. Astrid Guyart et Romain Girouille coprésident ce comité aux côtés de Samir Aït Saïd, Gévrise Émane, Nantenin Keïta, Sandra Laoura, Daniel Narcisse, Nathalie Péchalat et David Smétanine.
La relation entre l’AFLD et les sportifs s’enrichit également avec la création d’un département Communication et prévention au sein de l’Agence. Ce dernier a ainsi multiplié en 2018 les interventions et les formations auprès des fédérations sportives nationales et internationales, de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance et des autres têtes de réseau comme le Comité paralympique et sportif français et le Comité national olympique et sportif français.
Le dispositif de contrôle : une réorganisation pour plus d’efficacité
L’AFLD a redéfini en 2018 sa stratégie de contrôles, fondée sur une analyse des risques conforme aux standards internationaux, répondant ainsi aux exigences de l’Agence mondiale antidopage. La répartition des contrôles par sport et par niveau a été revue : la part consacrée aux sportifs de haut niveau et professionnels a été sensiblement renforcée pour atteindre un objectif de 70 % des contrôles par an.
La logique territoriale de contrôles a progressivement cédé la place à un suivi par sport et population sportive, en fonction de leur risque de dopage, et non plus de leur implantation géographique.
Enfin, le recrutement et la formation de nouveaux préleveurs ont contribué au renforcement de l’efficacité du département des contrôles avec un triple objectif : rééquilibrage démographique et géographique, compétences linguistiques et professionnalisation. Ces nouveaux agents de contrôle seront une ressource essentielle pour le dispositif antidopage des JOP de 2024.
Le laboratoire : le pari de la performance
L’année 2018 a connu une activité soutenue avec près de 12 800 échantillons traités, dont 4 600 pour le compte d’organisations nationales antidopage étrangères ou d’organisateurs de compétitions internationales.
C’est également la recherche de la performance qui a guidé le choix de la relocalisation du laboratoire sur le campus d’Orsay de l’Université Paris-Sud, future Université Paris-Saclay, actée le 4 décembre dernier par l’Etat. L’objectif d’excellence scientifique du Département des analyses coïncide avec la nécessité d’un accroissement temporaire des capacités afin de répondre aux besoins des JOP 2024. C’est pourquoi le nouveau laboratoire antidopage investira des locaux de plus de 2 500 m2 dès 2023 et pourra développer des synergies avec les équipes de recherche de l’université.
Perspectives : poursuite de la transformation de l’AFLD
Les réformes initiées par l’Agence en 2018 ont déjà ouvert de belles perspectives qui se poursuivent en 2019, année de préparation olympique présentant des enjeux particuliers en matière de contrôle et d’éducation pour les sportifs et une responsabilité accrue de l’Agence vis-à-vis d’eux.
En complément des actions engagées sur 2018, l’Agence développera notamment les axes suivants :
- Le renforcement de la pédagogie et de l’éducation sur le dopage et les moyens de le prévenir : auprès des sportifs, du public et des médias.
- Le développement des capacités d’enquête et de renseignement de l’Agence, éléments clés pour la mise en évidence de violations non analytiques et pour le ciblage des contrôles.
- Une coopération accrue avec les organisations antidopage étrangères, les fédérations internationales et l’Agence de contrôle internationale afin d’assurer un meilleur suivi des sportifs internationaux ou étrangers résidant en France.
- Le développement de la recherche et de l’innovation, sur les méthodes de dépistage du dopage, mais également en matière de prévention.
Retrouvez l’ensemble de ces données sur le rapport d’activité 2018 :
A propos de l’Agence française de lutte contre le dopage :
L’AFLD protège l’éthique et les valeurs humanistes du sport : intégrité, équité, santé.
Créée en 2006, l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) est une autorité indépendante française qui définit et met en œuvre les contrôles comme les actions de lutte contre le dopage dont la prévention, l’information et la recherche scientifique, en coordination avec l’Agence mondiale antidopage et dans le respect du code mondial antidopage. Elle est soumise au chapitre 2 du titre III du livre II du code du sport. Son organe principal est le collège composé de neuf personnalités, auxquelles peut s’adjoindre un vétérinaire pour les questions touchant le dopage animal.
Elle a par ailleurs pour ambition de contribuer, dans toutes ses activités, à la préparation des Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024 ainsi qu’à leur bon déroulé.