Les collectifs France ont vécu onze jours, entre le 24 mai et le 4 juin, très intenses. Sami El Gueddari, le directeur sportif revient sur ces championnats de France qualificatifs pour l’Euro et la World Series anglaise de Sheffield.
Des championnats de France concluants
Organisée à Saint-Raphaël avec les championnats de France valide, l’édition 2018 fut un succès. Dans le bassin, les jeunes « ont confirmé leurs progrès », se réjouit Sami El Gueddari. Le directeur sportif retient le rythme « hallucinant et impressionnant de progression » de nageurs comme Alex Portal et Ugo Didier. « Ils sont capables de descendre leurs chronos jusqu’à 3 à 4 secondes à chaque échéances. Certes, ce sont sur des grandes distances (400m NL,200m 4N), mais il faut quand même y parvenir. » Les nageurs ont aussi amélioré leurs perfs entre les séries du matin, déjà élevées et les finales. « C’est important en vue des championnats d’Europe »
Autre satisfaction, le retour en grande forme d’Anaëlle Roulet. La pensionnaire de l’INSEP a amélioré son temps sur le 100 m dos. « C’est de bon augure pour l’Euro. » Quant à Théo Curin, le référent de la natation handisport salue aussi de belles perfs’.
Dix nageurs à l’Euro irlandais
La satisfaction était de mise dans le staff. « Si nous avons dix nageurs qualifiés, nous serons dans le vrai » avait prédit Sami El Gueddari. Pour être exact, onze ont réalisé les minima pour le championnat d’Europe de Dublin (13-19 août). « Yohann Mahistre qui ne dispose pas encore de classification internationale n’est pas retenu, explique le directeur sportif. Nous voulons l’accompagner dans le montage de son dossier de classification. Ses temps lui assurent de participer aux manches de coupe du monde la saison prochaine. Il sera ainsi classifié. Il compte parmi les très bonnes surprises de ces championnats de France. » Si le bilan est concluant, Sami El Gueddari reconnaît aussi qu’il aurait pu être encore meilleur. « Certains avaient à coup sûr le potentiel mais ils ont peut-être connu un moment d’égarement dans leur préparation. Cette mésaventure doit leur servir pour bien comprendre qu’au plus haut niveau, chaque mois, chaque semaine, chaque jour et chaque entraînement, compte. »
Sheffield pas de podium… mais des enseignements
Dix nageurs issus des différents collectifs dont le collectif élargi enchaînaient avec la World Series de Sheffield (Angleterre). L’occasion pour eux de se mesurer à l’élite internationale sur leur pic de forme. « C’était très relevé puisqu’il y avait 386 concurrents représentant 33 nations. Dont des pays phares comme le Brésil l’Ukraine, l’Allemagne, l’Angleterre, des Australiens, la Chine, Singapour et le Japon… » Un niveau costaud et une formule open (toutes classes confondues) qui expliquent en partie pourquoi les Bleus n’ont pas réussi à accrocher de podium. « Mais neuf d’entre eux sont entrés dans les finales, valorise SEG. Ils ont emmagasiné de l’expérience et mesurer l’adversité sur la scène internationale. »
Une adversité densifiée, rajeunie et déjà très au point physiquement. « La jeunesse n’est plus une excuse quand on regarde le nombre de nageurs nés en 2000 et après qui ont trusté podiums et finales. L’âge d’or de la natation handisport se rapproche des standards valides (entre 20 et 28 ans). Avec notre jeune génération (7 des sélectionnés ont 18 ans ou moins), nous sommes dans les canons mais il n’y a pas de temps à perdre. »
La sélection pour l’Euro IPC. Elodie Lorandi, Anaëlle Roulet, Claire Supiot, Emeline Pierre, Alex Portal, Ugo Didier, Maël Cornic, Florent Marais, David Smétanine, Théo Curin.